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Paul Dubois, chef de file des Néo-Florentins


Salle 4

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les sculpteurs français achevaient encore leur formation en Italie. Ils n’y étudiaient plus seulement les modèles de l’Antiquité, mais avaient diversifié leurs sources d’inspiration. Henri Chapu, Alexandre Falguière et Paul Dubois, comme tant d’autres, ont visité Florence et se sont passionnés pour la Renaissance, en particulier les sculptures de Michel Ange et Donatello. Cette inspiration est très nette dans Narcisse au bain de Paul Dubois (salle 3) ou son Saint Jean-Baptiste enfant. L’immense succès de Chanteur florentin du XVe siècle a conforté sa position comme chef de file des Néo-Florentins. Paradoxalement, cette inspiration du passé était alors perçue comme « moderne », car elle renouvelait les formes tout en restant fidèle à une époque faste de l’histoire de la sculpture. Le style néo-florentin se caractérise par le souci du détail, notamment dans les costumes, et des formes graciles et élégantes, qui répondaient au goût du public de l’époque.

Salle 4
Salle 4 © Marco Illuminati
Salle 4
Salle 4 © Marco Illuminati

La sculpture dans l'espace public


Salle 3

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, dans un contexte économique favorable, des travaux d’urbanisation de grande ampleur ont été entrepris en France. Les villes ont été agrandies, embellies et parées de nouveaux bâtiments.

Des fonds publics et privés étaient réunis pour commander aux artistes des monuments sculptés et orner ces espaces. Cette prolifération a été tellement importante qu’on parle de statuomanie. Des groupes allégoriques ou des statues en, hommage aux grands hommes se dressaient sur les places, dans les parcs et sur les façades. Le choix des sujets participait à la diffusion des valeurs de la société libérale et bourgeoise de la seconde moitié du XIXe siècle. Pour ce faire, les sculptures devaient être didactiques et le sujet compris de tous. Souvent, les décors sculptés des nouveaux bâtiments publics explicitaient leur fonction, comme Hippocrate et Hygie de Gabriel-Jules Thomas pour la faculté de Médecine de Paris ou L’Âge de pierre pour le Museum d’histoire naturelle.

 

Salle 3
Salle 3 © Marco Illuminati
 Salle 3
Salle 3 © Abril M. Barruecos
Salle 3
Salle 3 © Marco Illuminati
Salle 3
Salle 3 © Marco Illuminati
Salle 3
Salle 3 © Marco Illuminati

Être sculpteur au temps de Camille Claudel


Salle 2

Depuis l’ébauche jusqu’à la réalisation finale, l’élaboration d’une sculpture nécessitait l’intervention de plusieurs corps de métiers. L’oeuvre était généralement le fruit de la collaboration du sculpteur, des assistants et des ouvriers spécialisés. L’artiste élaborait la composition de l’oeuvre par des esquisses, puis réalisait le modèle définitif, en terre crue ou en cire. Celui-ci était ensuite moulé en plâtre afin d’obtenir une copie fidèle et solide. Le modèle original était alors détruit et remplacé par le plâtre, qui était présenté au public, lors des Salons annuels ou dans l’atelier de l’artiste.

La sculpture était traduite en marbre ou en bronze seulement si l’artiste obtenait une commande car il pouvait rarement financer lui-même la réalisation de l’œuvre définitive. Les praticiens étaient chargés de tailler la sculpture grâce à des techniques permettant de reporter des points de repères du modèle dans le bloc de pierre. Pour un bronze, c’est un atelier de fondeur qui intervenait.

Salle 2
Salle 2 © Marco Illuminati

Quatre sculpteurs à l'origine du musée


Salle 1


Au XIXe siècle, quatre artistes de générations différentes se sont installés à Nogent-sur-Seine pour des périodes plus ou moins longues : Marius Ramus, Paul Dubois, Alfred Boucher et Camille Claudel. 


Leur présence ne s’explique pas par l’existence d’une école ou d’un atelier dans lequel les artistes seraient venus se former. Cependant ils se sont rencontrés et des relations d’entraide et de filiation se sont nouées. Marius Ramus fut le premier professeur du jeune Alfred Boucher, qui a ensuite poursuivi sa formation à l’École nationale des beaux-arts de Paris. Durant ses études et au début de sa carrière, ce dernier a été soutenu par Paul Dubois qui l’aida à obtenir des bourses de la ville de Nogent-sur-Seine et du conseil général de l’Aube. Puis, dans les années 1876-1879, ce même Alfred Boucher a donné un premier enseignement de sculpture à la jeune Camille Claudel, alors âgée d’une douzaine d’années.

 

Salle 1
Salle 1 © Marco Illuminati

Handicap mental, psychique ou cognitif




Vous êtes en situation de handicap et souhaitez venir au musée Camille Claudel ? Nous vous accueillons et vous accompagnons dans la découverte des collections et des expositions. Pour vous, l’accès au musée est gratuit, prioritaire et sans attente, sur présentation d’un justificatif. Nos agents d’accueil et de surveillance sont à votre écoute dès votre arrivée, afin de vous apporter un confort optimal durant votre visite.

 

 


 

 

 

Poussette et porte-bébé



 

Les poussettes et les porte-bébés sont autorisés dans toutes les salles du musée. Pour votre confort, des ascenseurs vous permettent de vous rendre aux différents étages.

Des poussettes-cannes peuvent être prêtées sur demande à l’accueil.

Des tables à langer sont disponibles aux niveaux -1 (en face des sanitaires) et +2 (au sein des sanitaires). 

 

Handicap auditif




Vous êtes en situation de handicap et souhaitez venir au musée Camille Claudel ? Nous vous accueillons et vous accompagnons dans la découverte des collections et des expositions. Pour vous, l’accès au musée est gratuit, prioritaire et sans attente, sur présentation d’un justificatif. Nos agents d’accueil et de surveillance sont à votre écoute dès votre arrivée, afin de vous apporter un confort optimal durant votre visite.
 


L’aire d’accueil du musée est équipée de boucles magnétiques. Les audioguides le sont aussi. Des fiches comportant des explications sur les œuvres sont mises à disposition dans les salles. Certains agents d’accueil et de surveillance ont été initiés à la langue des signes française.

Pour les groupes de personnes non ou malentendantes pratiquant la langue des signes française, des visites guidées et des ateliers de pratique artistique peuvent être traduits sur réservation (accessibilite @ museecamilleclaudel.fr).

 

 

 

 

 

Handicap visuel




Vous êtes en situation de handicap et souhaitez venir au musée Camille Claudel ? Nous vous accueillons et vous accompagnons dans la découverte des collections et des expositions. Pour vous, l’accès au musée est gratuit et prioritaire, sur présentation d’un justificatif. Nos agents d’accueil et de surveillance sont à votre disposition afin de vous assurer les meilleures conditions de visite. 


Visite descriptive et tactile
Visite descriptive et tactile © Frédéric Lopez
Visite descriptive et tactile
Visite descriptive et tactile © Frédéric Lopez
Visite descriptive et tactile
Visite descriptive et tactile © Frédéric Lopez

 

Un plan du musée en relief et en braille ainsi que des loupes éclairantes sont disponibles à l’accueil du musée. Les chiens-guides sont les bienvenus au musée, sur présentation de leur carte d’habilitation.

Le musée propose des visites descriptives et tactiles, des ateliers de pratique artistique et des visites multisensorielles permettant d’appréhender les différentes étapes de fabrication des sculptures. Ces activités sont proposées aux groupes de personnes non- et mal-voyantes, sur réservation (accessibilite @ museecamilleclaudel.fr).

 

 

 

 

Peinture




Le musée Camille Claudel conserve environ 300 tableaux. La peinture ancienne est représentée par un petit nombre d’objets des différentes écoles, entrés dans les collections au fil des donations reçues par le musée. 


Quelques tableaux XVIIIe provenant de la collection d’Alfred Boucher sont remarquables, tels Le Serpent d’airain de Corrado Giaquinto, la Tête de vieillard de Noël Hallé ou La Jeunesse de Turenne de Jean-Baptiste Le Prince. Le Portrait de Claude Bouthillier de Chavigny (vers 1643) et Le Livon de Joseph Vernet (1764) ont été acquis pour leurs liens avec l’histoire de Nogent-sur-Seine et de ses environs. La majorité des tableaux datent du XIXe ou du début du XXe siècle. On y distingue des ensembles cohérents, comme les tableaux de Léonce Vaÿsse issus d’une donation par l’artiste, les tableaux d’Alfred Boucher acquis en complément à ses sculptures et ceux de René Demeurisse donnés par sa fille. Le beau fonds Emile Boeswillwald, enfin, témoigne de l’ancrage nogentais de cette famille d’architectes et d’artistes, qui possédait une maison dans la commune. On y trouve principalement des portraits et des natures mortes.

Corrado Giaquinto, Le Serpent d’airain, XVIIIe siècle
Corrado Giaquinto, Le Serpent d’airain, XVIIIe siècle © Abril M. Barruecos
Noël Hallé, Tête de vieillard, XVIIIe siècle
Noël Hallé, Tête de vieillard, XVIIIe siècle © Yves Bourel
Jean-Baptiste Le Prince, La Jeunesse de Turenne, 2e moitié du XVIIIe siècle © Yves Bourel Claude Bouthillier de Chavigny, vers 1643
Jean-Baptiste Le Prince, La Jeunesse de Turenne, 2e moitié du XVIIIe siècle © Yves Bourel Claude Bouthillier de Chavigny, vers 1643 © Yves Bourel
Joseph Vernet, Le Livon, 1764
Joseph Vernet, Le Livon, 1764 © Yves Bourel
Léonce Vaÿsse, Octobre. Bords de Seine à Savières, 2e moitié du XIXe siècle
Léonce Vaÿsse, Octobre. Bords de Seine à Savières, 2e moitié du XIXe siècle © Yves Bourel
Alfred Boucher, La Seine à Nogent-sur-Seine, 1880
Alfred Boucher, La Seine à Nogent-sur-Seine, 1880 © Yves Bourel
René Demeurisse, Maison de Joseph Libois à Hérouville, 1924
René Demeurisse, Maison de Joseph Libois à Hérouville, 1924 © Yves Bourel
Emile Artus Boeswillwald, Vingt ans après, 1898
Emile Artus Boeswillwald, Vingt ans après, 1898 © Yves Bourel
Emile Artus Boeswillwald, La Prière, 1913
Emile Artus Boeswillwald, La Prière, 1913 © Yves Bourel
Emile Artus Boeswillwald, Autoportrait aux pots persans, 1934
Emile Artus Boeswillwald, Autoportrait aux pots persans, 1934 © Yves Bourel

Céramique



A sa création, le musée de Nogent-sur-Seine conservait un fonds très significatif de céramique, constitué d’une part des dons de madame Boucher et d’autre part du dépôt par la manufacture nationale de Sèvres de centaines de vases et de sculptures en biscuit de porcelaine. La majorité de ces objets a malheureusement disparu lors du pillage du musée pendant la Seconde guerre mondiale. Les vases sont aujourd’hui conservés en réserves à l’exception de la spectaculaire Ronde des enfants due à Dalou. On peut aussi admirer dans les salles nombre de biscuits de porcelaine et d’éditions en grès, un ensemble renouvelé par des acquisitions et de nouveaux dépôts. On y distingue des pièces de prestige où la manufacture de Sèvres cherchait à démontrer son savoir-faire technique (Les Ondines d’Alfred Boucher, Le Char de Diane et Le Char de Minerve d’Emmanuel Fremiet), ainsi que l’incomparable édition de La Valse de Camille Claudel en grès par la manufacture Emile Muller.

La ValseLes Ondines ou Les Nymphes de la SeineLa Ronde des enfants