Aurore
Aurore
Fonte E. Blot no1, 1908
Cette petite fille, au regard tourné vers le ciel et à la chevelure détachée est la dernière interprétation que donne Camille Claudel du buste de La Petite Châtelaine réalisée vers 1882. En effet, elle reprend souvent ses compositions et propose des variations, notamment sur le travail de la chevelure. Ces reprises témoignent de sa modernité et peuvent être rapprochées de la pratique d’Auguste Rodin. Avec ce buste, l’artiste s’inscrit stylistiquement dans le courant Art nouveau en ce début de XXe siècle : le visage présente un modelé lisse et ferme et des contours bien dessinés ; quant à la chevelure abondante, elle est formée de magnifiques courbes.
En accentuant le caractère universel et allégorique de ce buste par un traitement esthétique des traits, Camille Claudel affirme son appartenance à la sphère des artistes symbolistes à une période où elle souhaite se détacher de l’art et de l’influence d’Auguste Rodin. Symbole de pureté, Aurore lève ses yeux animés de la lueur des premiers rayons du soleil, signe de renouveau et d’espoir. Cette œuvre intemporelle interpelle quiconque l’admire.
Le fondeur et éditeur Eugène Blot acquiert le plâtre d’Aurore et, à partir de 1908, il en édite six exemplaires en bronze. Au musée Camille Claudel sont présentés le chef-modèle en bronze qui a servi à reproduire l’œuvre et une version en bronze avec une patine vert d'eau très particulière.
Voir aussi dans les collections :
Récits et légendes
Visite thématique
Le temps d’une visite, découvrez les récits mythologiques, légendaires, historiques ou encore biographiques qui ont inspiré les sculptures des collections du musée, tels que la pièce de théâtre hindou Sakountala ou le mythe grec de Persée et la Gorgone.
Camille Claudel, L'abandon, vers 1886, bronze © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :15h30
Durée : 1h
Tarif : 3 € en plus du billet d'entrée au musée
Réservation conseillée
03 25 24 76 34
reservation@museecamilleclaudel.fr
Enquêtes de Mouseîon
Pour les petits curieux férus d’énigmes, les enquêtes de Mouseîon sont disponibles gratuitement à l’accueil du musée. Elles invitent les familles à rechercher des personnages représentés dans les sculptures en suivant les indices de Mouseîon, la mascotte du musée. Présentées dans sept livrets, les enquêtes peuvent être menées lors de plusieurs visites.
Processus créatif : le bronze
Visite thématique
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h
Durée : 1h
Tarif : 3 € par participant en plus du billet d'entrée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
L'Amour
Un conte, une œuvre
A travers les contes, les sculptures se racontent. Petits et grands, venez à la rencontre des personnages qui peuplent le musée et laissez-vous porter par leur histoire.
Après avoir écouté le destin tragique d’Orphée et Eurydice devant la sculpture Le Rêve, laissez-vous raconter l’histoire d’amour entre un roi et son épouse qui a inspiré à Camille Claudel une de ses œuvres.
Emmanuel Hannaux, Le Poète et la sirène, 1903, plâtre © Abril M. Barruecos
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h
Durée : 25 minutes
Dès 6 ans
Les enfants doivent être accompagnés d'un adulte
Tarif : gratuit sur présentation du billet d'entrée au musée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
reservation@museecamilleclaudel.fr
Le Travail
Un conte, une œuvre
A travers les contes, les sculptures se racontent. Petits et grands, venez à la rencontre des personnages qui peuplent le musée et laissez-vous porter par leur histoire.
En écho à la sculpture d’Alfred Boucher représentant un forgeron, laissez-vous conter l’histoire d’un forgeron dont la générosité se voit récompensée par trois vœux. Quels vœux choisira-t-il de faire exaucer ? Puis, évadez-vous devant le tableau Le Jardinier en écoutant l’histoire d’un roi cultivant son jardin dans l’espoir de devenir immortel…
Alfred Boucher, Le Forgeron, vers 1881, plâtre © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :15h
Durée : 25 minutes
Dès 7 ans
Les enfants doivent être accompagnés d’un adulte.
Tarif : gratuit sur présentation du billet d'entrée au musée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
réservation@museecamilleclaudel.fr
Dessin
Les collections du musée Camille Claudel comportent plus de 2000 dessins, couvrant une large période allant du XVe siècle au XXe siècle, réalisés dans des techniques diverses (fusain, sanguine, pastel, etc.) et issus d’écoles variées.
Le fonds de dessins anciens provient pour l’essentiel de la donation faite par le sculpteur Alfred Boucher en 1902. L’école italienne des XVe, XVIe et XVIIe siècles y est particulièrement bien représentée avec des études de grande qualité telle que l’Ascension de Carlo Cesi. Pour le XVIIIe siècle, l’école française est la plus importante avec de prestigieux noms comme Edmé Bouchardon. On y trouve surtout des dessins XIXe siècle dont les beaux Enfant à la fenêtre de Paul Dubois, Paysage de Camille Corot et Enfants de Rodin.
D’autres fonds sont venus enrichir la collection au début du XXe siècle. Signalons le fonds René Demeurisse, donné par la fille de l’artiste, constitué notamment de dessins réalisés au front pendant la Première guerre mondiale, ainsi que la centaine de dessins du caricaturiste Jules Baric.
Enfin, l’ouverture du musée Camille Claudel s’est accompagnée de nouvelles acquisitions. Parmi les très rares qui nous sont parvenus, quatre dessins de Camille Claudel complètent la collection de sculptures de l'artiste. Son Portrait de Louise Claudel est remarquable à la fois par ses dimensions et le traitement du pastel. Trente carnets de dessins de Paul Dubois, remplis de notes et de croquis faits au cours de ses voyages ainsi que d’études pour des sculptures, contextualisent son processus de création.
Très fragiles et sensibles à la lumière, les dessins sont conservés dans l’obscurité des réserves du musée.
Salomé Fauc
Chaque année, le musée Camille Claudel et l’Association Tournefou s’associent pour accueillir durant deux mois un artiste en résidence de recherche et création.
C’est la dessinatrice Salomé Fauc qui a été invitée du 17 août au 18 octobre pour produire un travail original qui associe la création contemporaine à l’histoire de l’art des XIXe et XXe siècles.
Ses dessins exposés jusqu'au 15 novembre 2020 assument le grand format : ils engagent tout le corps de l’artiste et jouent avec l’échelle des lieux auxquels ils sont destinés.
La trame serrée et dense du trait résulte d’une étude attentive de motifs, souvent végétaux, repris et répétés à l’encre de chine afin de les éloigner du dessin d’observation, pour ne garder que le potentiel de lignes, de traits et de contrastes.
Elsa Abderhamani
En 2019, le musée Camille Claudel et l’Association Tournefou ont accueilli l’artiste Elsa Abderhamani pour une résidence de deux mois.
A travers la vidéo et l’illustration, elle s’est intéressée au paysage, à l’environnement et à la manière dont un corps s’inscrit dedans. Ses matières premières ont été ici le musée Camille Claudel et ses collections, les personnes qui le traversent et y travaillent, les espaces du Tournefou ainsi que le territoire qui sépare ces deux lieux.
« Durant cette période de résidence, je me concentrerais sur la représentation des positions des corps, en jouant avec les différences entre poses cinématographiques, poses naturelles, poses des modèles notamment en lien avec les œuvres exposées au musée Camille Claudel. Les images, les scènes récoltées seront manipulées pour créer des décalages, des formes de dramatisation et de narrations.»
La résidence de recherche et création bénéficie du soutien d’ANAU architectes et de l’agence AXA Patrick Colinot de Nogent-sur-Seine.
Crédit photographique : Portrait d’Elsa Abderhamani © Elsa Abderhamani
Isabelle Ha Eav
La photographe Isabelle Ha Eava été accueillie en résidence artistique au musée Camille Claudel et à l’Association Tournefou à partir du 29 mars 2021. Après deux mois de recherche et de création au cœur des collections du musée Camille Claudel et des paysages aubois, elle a exposé une dizaine de photographies grand format, réalisée avec la technique de la gomme bichromatée, dans les salles du musée, en regard des sculptures de Camille Claudel.
Isabelle Ha Eav s’est formée à la gravure puis à la photographie, notamment à l’Ecole nationale de la photographie d’Arles. Dans ses images, elle explore les notions de présence et d’absence, d’empreinte, d’effacement et de disparition. Elle pratique le tirage à la gomme bichromatée. Cette technique, inventée au milieu du XIXe siècle, mêle les procédés de la photographie et de la peinture, avec l’utilisation de pigments, pinceaux et brosses. La photographie se forme après l’assemblage de plusieurs couches d’émulsion, ce qui permet d’obtenir des images d’une densité et d'une profondeur très particulière.