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L'Âge mûr
Fonte Eugène Blot, n°3, 1907
Avec L’Âge mûr, Camille Claudel montre sa maîtrise artistique et sa créativité, parvenues à maturité. L’artiste traite ici du temps qui passe, de la vieillesse et de la mort, sujets chers aux symbolistes. La composition parfaitement maîtrisée traduit la fuite inexorable du temps : une diagonale relie le corps de la jeune femme suppliante à la main tendue de l’homme et à la draperie de la vieille femme. Les différents niveaux de la terrasse accentuent encore cette marche dont l’issue ne peut être que la mort. L’artiste excelle ici à représenter plusieurs moments d’une même histoire : la jeune femme montre douleur puis résignation, l’homme tente de résister mais déjà se laisse entrainer. Surtout, Claudel joue avec les vides, qui font partie intégrante de l’œuvre : l’espace entre les mains de l’homme et de la femme exprime à lui seul toute la tension émotionnelle de ce moment.
Évoqué dès 1890 dans une lettre de l’artiste, L’Âge mûr connaît une longue genèse et est exposé pour la première fois au public en 1899. Après plus de dix ans d’échanges et de tractations entre Camille Claudel et l’État, la commande publique en marbre ou en bronze de cette œuvre ne voit finalement jamais le jour. Mais un collectionneur privé, le capitaine Tissier, commande L’Âge mûr en bronze, qui est fondu en 1902. Puis, à partir de 1907, Eugène Blot, galeriste, éditeur et fidèle soutien de la sculptrice, commercialise une réduction en bronze de ce groupe.
On a souvent réduit cette œuvre à sa dimension autobiographique. Mais si la sculpture fait écho à sa séparation d'Auguste Rodin, Camille Claudel y évoque avant tout la destinée humaine : cette allégorie des âges de la vie, montrant le passage de la jeunesse à l’âge mûr puis à la vieillesse, revêt une portée universelle. Surtout, la sculptrice affirme son autonomie artistique, par une expressivité, un traitement de l’espace et une vie intérieure des personnages qui n’appartiennent qu’à elle.
Les Amis du musée offrent au musée Camille Claudel un bas-relief d’Alfred Boucher en cire
Le 16 juin, les Amis du musée ont acquis un bas-relief d’Alfred Boucher en remportant les enchères organisées par la maison Crait+Müller à Drouot. L’association va offrir cette sculpture au musée Camille Claudel qui conserve un fonds Alfred Boucher de référence comportant 223 objets mais aucune sculpture en cire.
Ce Profil de jeune fille est une œuvre inédite, qui n’est pas recensée dans le catalogue raisonné de l’artiste. Préalablement à la vente, l'authenticité de la sculpture qui est d’ailleurs signée a pu être confirmée par la conservatrice du musée en lien avec Jacques Piette, auteur du catalogue raisonné. Le modèle qui a posé pour ce portrait n’est pour le moment pas identifié.
Ce bas-relief a la particularité d’être en cire, un matériau rare dans lequel peu d’œuvres de l’artiste sont connues. Le musée expose pour le moment une petite tête en cire, le Buste d'André Leroux, mais celui-ci est un dépôt du musée de Fécamp et n’appartient pas aux collections nogentaises.
La procédure d’acquisition propre aux Musées de France va maintenant suivre son cours (passage en commission scientifique régionale puis en conseil municipal) pour permettre la finalisation du don par l’association.
De la plume au ciseau, la correspondance de Camille Claudel
Exposition
![De la plume au ciseau, la correspondance de Camille Claudel De la plume au ciseau, la correspondance de Camille Claudel](https://museecamilleclaudel.fr/sites/default/files/styles/fiche_activite/public/capture_decran_2023-09-04_132834.png?itok=HyIha9Z5)
Pour célébrer l’acquisition de six lettres écrites par Camille Claudel à Eugène Blot, le musée a présenté au sein de ses collections permanentes une quinzaine de lettres de l’artiste. Exposés en regard des sculptures, ces écrits éclairaient la genèse et la réception des œuvres et mettent en évidence les soutiens de Camille Claudel : l’éditeur Eugène Blot, le sculpteur Auguste Rodin ou encore les critiques d’art Mathias Morhardt et Gustave Geffroy. Au-delà des précieuses informations que ces lettres apportaient sur les œuvres, elles incarnaient Camille Claudel, qui partage avec ses correspondants ses enthousiasmes, ses doutes et ses tourments.
Aurore
Aurore
Fonte E. Blot no1, 1908
Cette petite fille, au regard tourné vers le ciel et à la chevelure détachée est la dernière interprétation que donne Camille Claudel du buste de La Petite Châtelaine réalisée vers 1882. En effet, elle reprend souvent ses compositions et propose des variations, notamment sur le travail de la chevelure. Ces reprises témoignent de sa modernité et peuvent être rapprochées de la pratique d’Auguste Rodin. Avec ce buste, l’artiste s’inscrit stylistiquement dans le courant Art nouveau en ce début de XXe siècle : le visage présente un modelé lisse et ferme et des contours bien dessinés ; quant à la chevelure abondante, elle est formée de magnifiques courbes.
En accentuant le caractère universel et allégorique de ce buste par un traitement esthétique des traits, Camille Claudel affirme son appartenance à la sphère des artistes symbolistes à une période où elle souhaite se détacher de l’art et de l’influence d’Auguste Rodin. Symbole de pureté, Aurore lève ses yeux animés de la lueur des premiers rayons du soleil, signe de renouveau et d’espoir. Cette œuvre intemporelle interpelle quiconque l’admire.
Le fondeur et éditeur Eugène Blot acquiert le plâtre d’Aurore et, à partir de 1908, il en édite six exemplaires en bronze. Au musée Camille Claudel sont présentés le chef-modèle en bronze qui a servi à reproduire l’œuvre et une version en bronze avec une patine vert d'eau très particulière.
Voir aussi dans les collections :
Récits et légendes
Visite thématique
![Récits et légendes Récits et légendes](https://museecamilleclaudel.fr/sites/default/files/styles/fiche_activite/public/2010.1.23-01_labandon_0.jpg?itok=bsTYytF9)
Le temps d’une visite, découvrez les récits mythologiques, légendaires, historiques ou encore biographiques qui ont inspiré les sculptures des collections du musée, tels que la pièce de théâtre hindou Sakountala ou le mythe grec de Persée et la Gorgone.
Camille Claudel, L'abandon, vers 1886, bronze © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :15h30
Durée : 1h
Tarif : 3 € en plus du billet d'entrée au musée
Réservation conseillée
03 25 24 76 34
reservation@museecamilleclaudel.fr
Enquêtes de Mouseîon
Pour les petits curieux férus d’énigmes, les enquêtes de Mouseîon sont disponibles gratuitement à l’accueil du musée. Elles invitent les familles à rechercher des personnages représentés dans les sculptures en suivant les indices de Mouseîon, la mascotte du musée. Présentées dans sept livrets, les enquêtes peuvent être menées lors de plusieurs visites.
Processus créatif : le bronze
Visite thématique
![Processus créatif : le bronze Processus créatif : le bronze](https://museecamilleclaudel.fr/sites/default/files/styles/fiche_activite/public/amb_7954.jpg?itok=VpiRcAkc)
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h
Durée : 1h
Tarif : 3 € par participant en plus du billet d'entrée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
L'Amour
Un conte, une œuvre
![L'Amour L'Amour](https://museecamilleclaudel.fr/sites/default/files/styles/fiche_activite/public/1906.14_la_poete_et_la_sirene_1.jpg?itok=2yuiFzlI)
A travers les contes, les sculptures se racontent. Petits et grands, venez à la rencontre des personnages qui peuplent le musée et laissez-vous porter par leur histoire.
Après avoir écouté le destin tragique d’Orphée et Eurydice devant la sculpture Le Rêve, laissez-vous raconter l’histoire d’amour entre un roi et son épouse qui a inspiré à Camille Claudel une de ses œuvres.
Emmanuel Hannaux, Le Poète et la sirène, 1903, plâtre © Abril M. Barruecos
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h
Durée : 25 minutes
Dès 6 ans
Les enfants doivent être accompagnés d'un adulte
Tarif : gratuit sur présentation du billet d'entrée au musée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
reservation@museecamilleclaudel.fr
Le Travail
Un conte, une œuvre
![Le Travail Le Travail](https://museecamilleclaudel.fr/sites/default/files/styles/fiche_activite/public/1902.356_alfred_boucher_le_forgeron_vers_1881_platre_c_marco_illuminati.jpg?itok=4denmnGw)
A travers les contes, les sculptures se racontent. Petits et grands, venez à la rencontre des personnages qui peuplent le musée et laissez-vous porter par leur histoire.
En écho à la sculpture d’Alfred Boucher représentant un forgeron, laissez-vous conter l’histoire d’un forgeron dont la générosité se voit récompensée par trois vœux. Quels vœux choisira-t-il de faire exaucer ? Puis, évadez-vous devant le tableau Le Jardinier en écoutant l’histoire d’un roi cultivant son jardin dans l’espoir de devenir immortel…
Alfred Boucher, Le Forgeron, vers 1881, plâtre © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :15h
Durée : 25 minutes
Dès 7 ans
Les enfants doivent être accompagnés d’un adulte.
Tarif : gratuit sur présentation du billet d'entrée au musée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
réservation@museecamilleclaudel.fr
Dessin
Les collections du musée Camille Claudel comportent plus de 2000 dessins, couvrant une large période allant du XVe siècle au XXe siècle, réalisés dans des techniques diverses (fusain, sanguine, pastel, etc.) et issus d’écoles variées.
Le fonds de dessins anciens provient pour l’essentiel de la donation faite par le sculpteur Alfred Boucher en 1902. L’école italienne des XVe, XVIe et XVIIe siècles y est particulièrement bien représentée avec des études de grande qualité telle que l’Ascension de Carlo Cesi. Pour le XVIIIe siècle, l’école française est la plus importante avec de prestigieux noms comme Edmé Bouchardon. On y trouve surtout des dessins XIXe siècle dont les beaux Enfant à la fenêtre de Paul Dubois, Paysage de Camille Corot et Enfants de Rodin.
D’autres fonds sont venus enrichir la collection au début du XXe siècle. Signalons le fonds René Demeurisse, donné par la fille de l’artiste, constitué notamment de dessins réalisés au front pendant la Première guerre mondiale, ainsi que la centaine de dessins du caricaturiste Jules Baric.
Enfin, l’ouverture du musée Camille Claudel s’est accompagnée de nouvelles acquisitions. Parmi les très rares qui nous sont parvenus, quatre dessins de Camille Claudel complètent la collection de sculptures de l'artiste. Son Portrait de Louise Claudel est remarquable à la fois par ses dimensions et le traitement du pastel. Trente carnets de dessins de Paul Dubois, remplis de notes et de croquis faits au cours de ses voyages ainsi que d’études pour des sculptures, contextualisent son processus de création.
Très fragiles et sensibles à la lumière, les dessins sont conservés dans l’obscurité des réserves du musée.