La belle Endormie
Un conte, une œuvre
A travers les contes, les sculptures se racontent. Petits et grands, venez à la rencontre des personnages qui peuplent le musée et laissez-vous porter par leur histoire.
Bonheur ou malheur : dans la mythologie romaine, ce sont les trois Parques – Nona, Decima et Morta – divinités maîtresses de la destinée humaine, qui décidaient du sort de chaque être humain. Dans le conte La belle Endormie, ce sont les fées. L'une d'elle jette un sort à la princesse : elle devra dormir pendant 100 ans... Entrez dans le musée et laissez-vous porter par l’histoire que Célia va vous conter !
Alfred Boucher, Le Repos, 1892, bronze © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :15h
Durée : 20 minutes
Dès 4 ans
Les enfants doivent être accompagnés d’un adulte.
Tarif : Gratuit sur présentation du billet d'entrée au musée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
réservation@museecamilleclaudel.fr
Visite de chantier
Visite guidée
Avec Nadège Dauvergne, artiste et Olivier Landes, directeur artistique de l’association Art en ville.
Plongez dans les coulisses de la réalisation de l’œuvre en visitant le chantier de production aux côtés de l’artiste, du directeur artistique du projet et d’un médiateur du musée.
Peinture murale de Nadège Dauvergne à Reims
Informations pratiques
Lieu :
Ancienne galerie de sculpture (dans le parc de l'ancien musée)
16h30
Durée : 45 minutes
Tarif : gratuit
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
Découverte des collections
Visite commentée
Cette visite découverte propose une première approche du musée et de ses collections. Pourquoi un musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine ? Que signifie la prolifération de sculptures dans l’espace public ? Quelles sont les nouvelles formes de représentation du mouvement qui symbolisent si bien le XIXe siècle ? Replacée dans le contexte de la création sculptée de son époque, la figure de Camille Claudel se distingue nettement.
Vue des salles, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :Durée : 1h
Tarif : 4€ en plus du billet d'entrée du musée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
reservation@museecamilleclaudel.fr
Camille Claudel
Visite thématique
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :Durée : 1h
Tarif : 4 € en plus du billet d'entrée au musée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
Char de Diane et Char de Minerve
Char de Diane et Char de Minerve
Ces deux chars font partie du grand surtout de table élaboré par Emmanuel Fremiet et la Manufacture de Sèvres pour le palais de l’Elysée et exposé à l’Exposition universelle en 1900. Cet ensemble de sept groupes mythologiques dont certains mesurent près d’un mètre de haut était destiné à décorer le milieu de la table lors des dîners officiels les plus prestigieux.
Minerve est bien reconnaissable grâce à ses attributs : le serpent lové à l’arrière du char, la chouette ornant son bouclier, la branche d’olivier qu’elle tient à la main, le casque à cimier et l’égide qu’elle porte sur les épaules ; la lance est manquante sur cet exemplaire. La représentation de Diane est plus déroutante : l’arc, les flèches et le diadème orné d’un croissant de lune sont bien ses attributs habituels, le chien et l’ours font référence à ses activités de chasseresse. En revanche, les rennes qui tirent le char, la peau d’ours qu’elle porte sur le dos, la branche de pin qu’elle tient à la main ainsi que la neige marquée par les empreintes de roues et de pattes font référence à un monde nordique étranger à Diane. Dans ses comptes-rendus de l’exposition en 1900, la presse évoque une « Diane finlandaise », suggérant un syncrétisme des mythologies gréco-romaine et nordique sans donner plus de précisions.
Ces objets de prestige aux formes complexes ont aussi donné à la Manufacture de Sèvres l’opportunité de démontrer l’étendue de son savoir-faire. Chaque groupe est ainsi constitué d’un grand nombre de pièces moulées séparément et assemblées ensuite. La presse s’est aussi faite l’écho des différentes tentatives nécessaires pour cuire le premier exemplaire du Char de Minerve en raison de la finesse des pattes des rennes, montrant la prouesse technique réussie par la Manufacture.
Voir aussi dans les collections :
Monument au docteur Ollier
Monument au docteur Ollier
Ce plâtre est le modèle des deux monuments en bronze érigés à Lyon en 1904 et aux Vans en 1905, en hommage au docteur Léopold Ollier (1830-1900). Né aux Vans, nommé chirurgien major à l’Hôtel-Dieu de Lyon en 1860 et professeur à la faculté de médecine de cette ville en 1877, celui-ci est considéré comme le fondateur de la chirurgie orthopédique moderne, à l’origine d’avancées décisives dans la chirurgie réparatrice qui utilise les propriétés de régénération des os pour éviter l’amputation. Il a notamment mis en œuvre ces principes novateurs au cours de la guerre de 1870, où il a déployé une intense activité avant d’être fait prisonnier par les Prussiens. Il est représenté un bistouri à la main, vêtu de sa robe académique et portant les insignes de commandeur de la Légion d’honneur. Le monument de Lyon a été érigé grâce à une souscription internationale et son ampleur témoigne de la renommée dont jouissait alors le médecin, d’autant que le reliquat de la souscription a financé une partie de la statue des Vans. Gabriel Bonvalot, gendre d’Ollier et proche de Boucher, a peut-être été à l’origine de l’attribution de la commande au sculpteur. Le docteur possédait d’ailleurs au moins une sculpture de l’artiste dans sa collection personnelle, un marbre du Nu devant un paysage marin, conservé lui aussi au musée Camille Claudel. Alors que les Vansois sont parvenus à sauver le leur, le monument lyonnais a été refondu pendant la Seconde guerre mondiale, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux par le gouvernement de Vichy
Voir aussi dans les collections :
Ressources pédagogiques
Le Musée caché 2023
Expo photo en plein air
En 2022, trois classes des écoles primaires de Nogent-sur-Seine ont participé à un ambitieux projet artistique avec l’Association Nature du Nogentais et le photographe Philippe Brame.
La nature était le thème commun aux œuvres et objets archéologiques « cachés » dans les réserves sélectionnés par les élèves. Lors de séances au musée et en plein air, ils ont pu observer, comprendre, écrire et photographier la nature, réelle ou représentée.
La sculpture dans la sphère privée
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la bourgeoisie s’est passionnée pour la sculpture décorative. Des catalogues proposaient des modèles variés et même des décors de pièces complets, inspirés des hôtels particuliers de la très haute société. Le goût était alors à la profusion ornementale : cheminées et buffets y étaient couverts de sujets sculptés.
L’invention de la machine Collas qui permet de réduire ou agrandir les modèles, le développement de la fonte au sable qui offre un gain de temps et d’argent et l’apparition de contrats entre artistes et maisons d’édition ont fait entrer la sculpture dans l’ère industrielle. Désormais reproduites en série, les sculptures pouvaient être commandées en différentes tailles et matières (bronze, biscuit de porcelaine, plâtre, carton-pierre…) et étaient accessibles à toutes les bourses. Les sculptures d’édition sont soit des réductions d’œuvres à succès, soit des modèles conçus spécialement pour l’édition.
Représentations du travail
Le thème du travail a passionné le XIXe siècle. Il a d’abord été développé avec beaucoup de succès en peinture au point que les « paysanneries » sont devenues un genre artistique.
Des sculpteurs ont participé à ce mouvement et ont offert une vision pittoresque et idyllique de la campagne dans la sculpture de Salon et d’édition. La valorisation du travailleur agricole a été encouragée par l’État, en particulier sous la IIIe République qui souhaitait améliorer les conditions de santé et d’hygiène dans les campagnes. Ainsi, les paysans représentés sont des hommes sains et robustes.
Dans le dernier quart du XIXe siècle, la représentation du travail s’est intensifiée en sculpture et s’est élargie à une plus grande diversité de métiers, symbolisés par leurs outils : forgerons, terrassiers, ouvriers, mineurs ont rejoint les paysans. Malgré un vocabulaire réaliste, certains sculpteurs n’hésitaient pas à employer le nu, en référence à l’Antiquité, pour sublimer le corps des travailleurs.