Travaux en cours
Salle 11 fermée au public
Des travaux sont en cours et la salle 11 est fermée au public.
Les œuvres de cette salle ont été déplacées dans les salles 10 et 12.
Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.
Les croqueurs de musée
Atelier pour adultes
L’association des Amis du musée Camille Claudel et le musée s’associent pour vous proposer des séances de dessin devant les œuvres, quel que soit votre niveau. Un samedi par mois, accompagné par un professeur de dessin, découvrez une des salles du musée et croquez le(s) sculpture(s) de votre choix !
Dates :
- Samedi 11 mai 2024
- Samedi 8 juin 2024
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :10h
Durée : 1h30
Tarif : 10€ par paricipant
Réservation conseillée
03 25 24 76 34
reservation@museecamilleclaudel.fr
Femme accroupie
Femme accroupie
Femme accroupie est réalisée vers 1884-1885 par Camille Claudel, âgée d’une vingtaine d’années. L’œuvre en plâtre est patinée d’une couleur chair aux reflets nuancés de verts bleutés. Elle représente une femme tout en chair, accroupie et recroquevillée sur elle-même. Le chignon tressé, savamment entrelacé, peut absorber un moment l’attention de l’observateur et susciter son admiration.
Adultes et enfants cherchent spontanément à voir le visage caché dans ses bras, perceptible d’un seul point de vue. Avant même de décrire l’œuvre, ils prêtent à cette femme des sentiments comme la tristesse, la peur, la honte. D’après eux, cette femme se cacherait pour se protéger.
Des enfants ingénus tentent de prendre la pose. Ils se mettent accroupis et se cachent. Mais la posture n’est pas si aisée. Les deux mains sont jointes au-dessus de la tête. Les bras parallèles enferment le visage. Observer ce dos arrondi, avec cette colonne vertébrale saillante permet d’en comprendre toute la complexité. Le personnage est penché, en torsion. La pose est en réalité très difficile à imiter, d’autant plus que les pieds reposent complètement sur la fine terrasse de la sculpture. Une autre tentative, plus proche de la posture de la Femme accroupie, crée des déséquilibres. La chute est proche. Camille Claudel aime incontestablement éprouver l’équilibre de ses personnages.
La torsion et le déséquilibre dépassent la simple prouesse technique et semblent témoigner d’une douleur intérieure extrême. En 1898, Mathias Morhardt, critique d’art, transcrit dans un texte toute l’émotion exprimée dans l’œuvre : « Cette étude est un admirable morceau de nu. Les bras, le dos, le ventre sont d’une souplesse où la vie frémit ».
Alfred Boucher, du musée à la ville
Visite thématique
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h
Durée : 1h30
Tarif : 4 € en plus du billet d'entrée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
Un homme préhistorique ? ***COMPLET***
Atelier jeune public
Votre mission, si vous l’acceptez : trouver l’homme préhistorique du musée ! Cet atelier est l’occasion de découvrir des silex sortis de nos réserves et leur utilisation avec l’archéologue du musée, puis de modeler votre propre personnage de la Préhistoire.
La présence d'un adulte n'est pas nécessaire pour les ateliers jeune public.
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :14h30
Durée 2h
Tarif : 5€ par participant
Forfait 15€ pour 4 ateliers
À partir de 7 ans
Réservation conseillée
03 25 24 76 34
Portrait de la Gorgone
Atelier jeune public
La Gorgone est représentée en très mauvaise posture par Camille Claudel : cette créature à chevelure de serpents vient d’être décapitée par Persée. Lors de cet atelier, les participants modèlent une Gorgone avant son combat avec Persée.
La présence d'un adulte n'est pas nécessaire pour les ateliers jeune public.
L'adulte accompagnant peut, pendant l'atelier, participer à une visite commentée sur la même thématique.
Camille Claudel, Persée et la Gorgone, vers 1897, marbre © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :14h30
Durée 2h
Tarif : 5€ par participant
Forfait 15€ pour 4 ateliers
À partir de 7 ans
Réservation conseillée
03 25 24 76 34
Alfred Boucher, de l'atelier au musée
Visite commentée
avec Pauline Fleury, commissaire de l’exposition Alfred Boucher, de l'atelier au musée
Qui était Alfred Boucher ? Pourquoi a-t-il rencontré un grand succès en son temps ? Quelles œuvres a-t-il collectionnées ? Cette visite entraîne les participants à la (re)découverte de ce sculpteur majeur du XIXᵉ siècle et de sa collection personnelle, à l’origine du premier musée de Nogent-sur-Seine.
© Atelier JBL
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h
Durée : 1h
Tarif : 4 € par participant en plus du billet d'entrée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
Les Causeuses
Les Causeuses
Signé sur la terrasse : C. Claudel - Fonte E. Blot no1, 1905
Les Causeuses ou Les Bavardes ou encore La Confidence, désigne un groupe de quatre femmes saisies par un secret. L’une d’elles, face au spectateur, le raconte tandis que les trois autres tendent l’oreille pour ne pas en perdre une miette. La scène est fermée par un paravent, qui fait penser à un coin de mur et qui donne un aspect très théâtral à cette sculpture.
Les dimensions de l’ensemble sont très réduites mais il s’agit bien de la taille définitive voulue par l’artiste. Malgré cette petite taille, le groupe est très éloquent et Camille Claudel parvient à animer les corps qui se penchent en avant, se cambrent, se pressent les uns contre les autres pour être au plus près de la détentrice du secret. Celle-ci porte la main à la bouche, comme pour diriger le murmure de sa confidence vers les visages avides de ses camarades.
Cette œuvre fait partie des « Croquis d’après nature », une série de sculptures de petites dimensions qui dépeignent des scènes du quotidien, imaginées par Camille Claudel dans les dernières années du XIXe siècle. L’inspiration des Causeuses proviendrait d’un groupe de femmes que l’artiste a observées dans un wagon de chemin de fer et qu’elle a modelées de mémoire de retour à l’atelier. Mais en représentant les femmes nues et en dépouillant le décor, elle s’éloigne de l’anecdote au profit d’une scène universelle et atemporelle. Cette manière de procéder est très inhabituelle et témoigne d’une conception résolument moderne de la sculpture. Avec les « Croquis d’après nature », Camille Claudel voulait prouver aux critiques qu’elle s’était détachée de l’influence de son ancien maître, Auguste Rodin.
Visite-dégustation spéciale Saint-Simon
Bière La Quinquenne
À l’occasion de la foire de la Saint-Simon, qui célèbre cette année les 50 ans du jumelage avec la ville allemande de Rielasingen-Worblingen et met à l’honneur la fabrication de la bière, le musée Camille Claudel organise une visite-dégustation gratuite.
Après une courte visite autour du sculpteur nogentais Paul Dubois, participez à une dégustation de bières produites dans la Marne en compagnie du brasseur Mehdy Thiebault.
"Il est clair qu'elle a du génie comme un homme qui en aurait beaucoup"
Conférence
Par Samuel Lair, président de la Société Octave Mirbeau
Octave Mirbeau a su déceler assez tôt le talent de Camille Claudel : trois textes paraissent, entre 1895 et 1897. Si l’apport critique est peu nombreux, son analyse constitue une contribution non négligeable à l’histoire de la réception de Camille Claudel.
Le terme de « génie », clé de voûte du discours développé par Mirbeau, cache avec peine l’approche malaisée d’une filiation éminente mais problématique, qu’elle soit d’origine familiale (Camille Claudel est la sœur de Paul Claudel), ou esthétique (elle est l’élève de Rodin). De même, la constante référence à l’artiste mâle voile difficilement l’embarras d’Octave Mirbeau, confronté à la création féminine : l’argument de la « révolte de la nature » prétend mettre à distance en même temps qu’il le radicalise le préjugé misogyne.
De la critique émergent néanmoins d’autres éléments plus nets : la proximité de l’artiste à la matière, la volonté de couvrir toutes les étapes du processus de composition, la pureté originelle du geste créateur font de Camille Claudel un authentique ouvrier d’art. En soulignant cette parenté consubstantielle avec la nature, Mirbeau met en relief le choix d’un anticonformisme artistique chez Camille Claudel et fait résonner en mode mineur la parole anarchiste contre l’institution et l’académisme. À la croisée du politique et de l’art, la critique de Mirbeau doit aussi s’accommoder de la complexité psychologique de l’artiste et des exigences de l’amitié avec Rodin.
Samuel Lair est président de la Société Octave Mirbeau. Il a fait paraître Mirbeau et le mythe de la nature (Presses universitaires de Rennes, 2004) Fortunes littéraires de Tristan Corbière (L'Harmattan, 2012), Léon Bloy dans l'Histoire (Classiques Garnier, 2021), ainsi que Les Deux Abbés, roman inédit de Gustave Geffroy (Lettres morlaisiennes, 2023). Il a soutenu en 2022 une HDR consacrée pour partie à l'édition de la correspondance de Gustave Geffroy, présentant près de 2000 lettres.
Informations pratiques
Lieu : Horaires & Tarifs :15h
Durée : 1h
Tarif : Gratuit sur présentation du billet d'entrée au musée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
réservation@museecamilleclaudel.fr