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Gaulois

Gaulois Gaulois Gaulois

Gaulois

vers 1885 H. 83 cm • L. 31 cm • Pr. 27 cm Origine : Achat en 1993 N° d'inventaire : 1993.2 Copyright : musée Camille Claudel / Yves Bourel


Le Gaulois d’Emile Laporte s’inscrit dans un contexte de profusion de figures de Gaulois en sculpture mais également en peinture, à la fin du XIXe siècle. Le sculpteur utilise l’iconographie propre à la représentation des Gaulois à cette époque : il dote son personnage d’une chevelure abondante, d’une moustache tombante et d’un casque à ailes. Cette image est en partie issue des textes antiques traitant de Vercingétorix et des Gaulois, et plus particulièrement La Guerre des Gaules de César. L’équipement de ce personnage reflète aussi les dernières découvertes archéologiques effectuées sur le territoire, en mélangeant des objets datant d’époques très éloignées dans le temps. Il est armé d’une épée à antennes de l’âge du fer, d’une hache en pierre polie néolithique et d’un casque à crête de l’âge du bronze doté d'ailes fantaisistes. Les chausses souples et moulantes sont de type médiéval. Le succès de l’œuvre reflète la celtomanie qui touche l’Europe depuis la fin du XVIIIe siècle. A cette époque les Gaulois ne sont que les héros disparus d’une histoire lointaine, dont il reste peu de traces visibles. Presque un siècle plus tard, afin de mieux connaître ce passé, Napoléon III entreprend des fouilles à Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne, sur le site supposé d'Alésia, dont les découvertes sont exposées au nouveau musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye.

Grâce aux travaux des historiens, les Gaulois accèdent à une immense popularité vers le milieu du XIXe  siècle, tandis qu’avec son Histoire des Gaulois, Amédée Thierry impose Vercingétorix comme un combattant de la liberté, premier des grands hommes, en somme, de la nation française. Dans cet esprit, Laporte reste fidèle à la représentation classique de la figure du héros, en représentant son Gaulois dans une pose victorieuse.

Le Poète et la Sirène

Le Poète et la Sirène Le Poète et la Sirène

Le Poète et la Sirène

1903 H. 235 cm • L. 220 cm • Pr. 120 cm Origine : Don Emmanuel Hannaux, vers 1906 N° d'inventaire : 1906.14 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati


Le musée Camille Claudel possède le plâtre modèle de la sculpture Le Poète et la Sirène d’Emmanuel Hannaux. L’exemplaire en marbre a été exposé en 1903 au Salon des artistes français. La critique fut élogieuse. Cette sculpture obtint une médaille d’honneur.

Aujourd’hui, au musée Camille Claudel, elle continue d’émerveiller les visiteurs. Les adultes sont envoûtés par le dos et la cambrure de la créature féminine. Les enfants l’observent avec curiosité. D’abord ils voient deux amoureux qui s’aiment et se repoussent. La femme agoniserait-elle dans les bras de l’homme ? L’homme tenterait-il d’assommer la femme avec l’objet qu’il tient ?

Cet objet est une lyre. Des jambes très arrondies de la femme naissent des boursouflures. Car chaque jambe se transforme en queue. C’est une sirène, créature qui est en effet quelquefois représentée avec deux queues de poisson. Et qui est l’homme ? Grâce à la lyre, les plus perspicaces, férus de mythologie, identifient Orphée le poète et musicien, qui accompagna Jason et les Argonautes pour s’emparer de la Toison d’or. Le musicien se révéla alors d’une aide précieuse grâce à son pouvoir d’enchanter les êtres les plus dangereux. Il étouffa le chant des sirènes de sa musique si claire et vibrante que les marins échappèrent à leur sort funeste. Dans cette sculpture, Orphée éloigne sa lyre de la sirène : cet instrument est précieux. Il ferme les yeux pour ne pas être tenté.

Visiteurs, lorsque vous viendrez au musée Camille Claudel, observez la sculpture de chaque point de vue possible et admirez l’ultime tentative de séduction d’une sirène, que chaque homme n’a pas toujours su vaincre ! Approchez-vous sans crainte pour voir émerger du socle une des nageoires caudales de la sirène.

Cochon du Yorkshire

Cochon du Yorkshire

Cochon du Yorkshire

1923-1930 H. 12 cm • L. 6 cm • Pr. 16 cm Origine : Legs de François Pompon à l'État français en 1933 ; dépôt du Muséum national d'histoire naturelle, Paris N° d'inventaire : 3453 (16) Copyright : Musée des Beaux-Arts de Dijon / François Jay

Fonte à la cire perdue C. Valsuani


Un cochon, fût-il en bronze, voilà qui n'est pas commun dans un musée. François Pompon a sculpté de nombreux animaux, dont le plus célèbre est son fier Ours blanc (1922). Les sculpteurs animaliers ont souvent privilégié les bêtes majestueuses et triomphantes... Bien loin de ce paisible cochon de taille modeste, au corps ramassé et aux yeux rusés, le groin légèrement retroussé et la queue tire-bouchonnée. Le titre précise que c'est un spécimen du Yorkshire, mais la simplification des formes évoque l'idée du cochon plutôt qu'une espèce particulière.

Si François Pompon se consacre presque exclusivement à la représentation des animaux à partir de 1905, il a auparavant passé des heures à sculpter des corps humains, en tant que praticien puis chef de l'atelier d'Auguste Rodin. Il y a appris l'art de l'observation, l'importance de la lumière sur le rendu des volumes et la manière de traduire le mouvement, qu'il applique ensuite à la sculpture animalière. Mais il abandonne le style expressionniste de Rodin au profit d'une douceur épurée et silencieuse. Il était connu pour arpenter les allées de la ménagerie du Jardin des Plantes, à Paris, avec un établi mobile qu'il portait à l'épaule. Après avoir modelé l'animal sur le vif de manière réaliste, il retirait les détails pour ne garder que l'essentiel de la forme, cherchant la synthèse entre simplification du volume et force d'expression.

François Pompon et Camille Claudel ont travaillé ensemble dans l’atelier d’Auguste Rodin. Des années après, ils ont à nouveau collaboré. En effet, en 1902, Pompon a mis son habileté technique au service de l’œuvre de sa consœur en taillant le marbre de Persée et la Gorgone.

Voir aussi dans les collections :

Paysanne reprisant

Paysanne reprisant

Paysanne reprisant

Vers 1900 H. 130 cm • L. 69 cm • Pr. 49 cm Origine : Dépôt du musée des Arts décoratifs, Paris N° d'inventaire : 29155 Copyright : Les Arts décoratifs, Paris / Jean Tholance


Paysanne reprisant est une sculpture en bronze conçue par Ernest Nivet vers 1900. Fils d’ouvriers agricoles, Ernest Nivet connaît de l’intérieur le monde paysan qu’il décrit dans ses œuvres. Il participe lui-même aux travaux des champs pendant son enfance et il prend pour modèle ses proches, famille et amis, lorsqu’il commence la sculpture.

La figure de Paysanne reprisant est caractéristique de son œuvre et de son style : cette femme silencieuse, absorbée dans sa tâche, est traitée avec naturalisme, sans idéalisation, ni misérabilisme. Le costume, finement décrit, reste épuré : il est traité en grands aplats, et ses lignes simples structurent la figure. Le corps est bien sensible sous le tissu et confère une présence tangible au personnage. Le visage baissé, les mains concentrées dans le travail donnent à cette femme une profonde vie intérieure. C’est là la devise de Nivet : « Exprimer le plus possible dans le moins possible ».

La société bourgeoise de la fin du XIXe siècle valorise le monde paysan nourricier, la valeur du travail, et redécouvre les traditions locales avec le développement du folklore. Dans ce contexte, Ernest Nivet connaît un grand succès avec ses figures paysannes laborieuses, sans pourtant jamais céder au pittoresque. Ses personnages, énigmatiques, gardent toujours une part de mystère et sont représentés avec une profonde dignité.

Jeanne d'Arc écoutant ses voix

Jeanne d'Arc écoutant ses voix

Jeanne d'Arc écoutant ses voix

après 1911 H. 41 cm • L. 18,3 cm • Pr. 21 cm Origine : Achat 1999 N° d'inventaire : 1999.3 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati

Fonte Susse frères


Alors que Jeanne d’Arc est habituellement figurée en guerrière ou en bergère, Alfred Boucher la représente ici captive, assise sur un banc, le pied gauche enchaîné par des fers à peine visibles. L’artiste fait un choix iconographique rare. En campant l’héroïne emprisonnée, seule dans sa cellule, il évoque la trahison d’un roi qui l’a abandonnée.

La pucelle d’Orléans est représentée en toute simplicité, vêtue d’une simple robe qui évoque la tunique de toile soufrée qu’elle portera sur le bûcher, et dans une position d’attente, les jambes croisées et les deux mains jointes juste en dessous du genou droit. L’expression du visage montre la forte personnalité de la jeune femme, absorbée dans ses rêveries ou écoutant ses voix, faisant face à son destin.

Boucher présente une version en plâtre au salon de 1911 et un marbre à celui de 1912 sous le titre Rêverie. L’exemplaire du musée est une réduction éditée par le bronzier Susse qui allie le bronze, le marbre et le granit pour le socle. Sa polychromie en fait une statuette précieuse, rare dans la production d’Alfred Boucher, mais correspondant parfaitement au goût de l’époque. Cette figure s’inscrit dans la longue série des statuettes dédiées à Jeanne d’Arc dans les années qui précèdent sa canonisation en 1920.

La Misère

La Misère La Misère

La Misère

1884 - 1894 H. 38,5 cm • L. 26 cm • Pr. 16 cm Origine : Achat en 2012 N° d'inventaire : 2012.1 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati


La Misère a été réalisée entre 1884 et 1894 par Jules Desbois, sculpteur qui a été praticien d’Auguste Rodin et l’a assisté.

Au-delà d’une simple représentation de vieille femme, l’œuvre est une allégorie de la misère, comme en témoignent le titre et le corps flétri par le temps, que la femme tente désespérément de cacher. Absente, la personne se recroqueville, car le seul tissu qu’elle possède désormais est un haillon qui ne peut plus la couvrir. Lorsque vous viendrez au musée, contemplez cette vieille femme. Vous discernerez sous ce reste de chair le squelette du personnage. Et vous trouverez la femme émouvante.

Le modèle de La Misère se nommait Maria Caira, était italienne et a également posé pour Auguste Rodin et Camille Claudel. Il y eut des légendes autour d’elle. C’est probablement Rodin qui l’a recommandée à Desbois, mais l’inverse, plus contestable, a également été avancé. Une version aussi amusante qu’invraisemblable est contée par Octave Mirbeau : le modèle de 82 ans serait venu d’Italie à pied voir son fils une dernière fois. Ces hypothèses témoignent surtout de l’intérêt que suscite la personne cachée derrière les personnages incarnés.

Enfants et adolescents emploient régulièrement le terme « bizarre » lorsqu’il leur est demandé ce qu’ils pensent de La Misère. Pourquoi le sculpteur représente-t-il une personne qu’ils jugent repoussante ? Ils ne conçoivent pas qu’une œuvre puisse être belle parce qu’elle exalte la vieillesse avec une telle justesse. En regardant cette sculpture, l’affirmation de Rodin rapportée par Paul Gsell, critique et écrivain, prend tout son sens : « Ce qu’on nomme communément laideur dans la nature peut dans l’art devenir d’une grande beauté. » L’art est effectivement l'une des manières de saisir la beauté de la vieillesse.

La Charité

La Charité La Charité

La Charité

1876 H. 167 cm • L. 70,5 cm • Pr. 86 cm Origine : Don de madame veuve Dubois en 1905 N° d'inventaire : 1905.35 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati / Yves Bourel


Réalisée par Paul Dubois en 1876, La Charité appartient à un ensemble de quatre figures d’angles conçues pour le cénotaphe du général Lamoricière, toujours visible dans la cathédrale de Nantes. Ce monument funéraire honore la mémoire de celui qu’on considère comme le défenseur du Saint-Siège face aux troupes de Garibaldi, tandis que son corps est enterré dans le caveau familial à Saint-Philbert-de-Grandlieu.
La composition générale est inspirée par les tombeaux royaux de la basilique Saint-Denis de l’époque de la Renaissance : un gisant surmonté d’un dais, entouré de quatre figures représentant les vertus. Ici, selon l’iconographie chrétienne traditionnelle, la Charité est représentée sous les traits d’une jeune femme allaitant des nourrissons. Son regard baissé et ses mains soutenant délicatement les enfants montrent toute la tendresse d’une mère.
À une époque où l’Antiquité est la référence absolue, Paul Dubois puise au contraire dans les modèles de la Renaissance qu’il a admirés en Italie. On reconnaît ici la forte influence de Michel-Ange dans le traitement du beau visage ovale, et dans la composition générale aux lignes souples. En revanche, l’élégance de la figure et le traitement naturaliste des personnages sont caractéristiques de l’art de Paul Dubois. La Charité connaît un immense succès puisqu’elle est récompensée d’une médaille d’honneur au Salon, puis elle est commercialisée en plusieurs dimensions et matériaux.

Les visites du mercredi

Mercredi 8 avril

Annulé (Les personnages et leur posture)

Les visites du mercredi
Mercredi 8 avril

Annulé (Les personnages et leur posture)

 

ANNULÉ

 

Ces visites se déroulent en même temps que les ateliers jeune public, le mercredi pendant les vacances scolaires. Les adultes qui y déposent des enfants peuvent visiter le musée avec un médiateur. Mais ceux qui sont venus sans enfant peuvent tout autant profiter de ces visites commentées.

L'exposition temporaire Les Sculpteurs du travail sera l'occasion d'interroger la posture des personnages représentés dans la sculpture.

 

Crédit photographique : musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Marco Illuminati

 

Informations pratiques

Lieu :

10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine

Horaires & Tarifs :

15h00


Durée : 1h

 

Tarif : 3 € par participant en plus du billet d'entrée au musée

La visite est offerte pour les adultes qui confient un enfant à l'atelier

 

Réservation conseillée par téléphone au 03 25 24 76 34 ou par courriel

Atelier jeune public

Mercredi 8 avril 2020

Annulé (Dis-moi comment tu te tiens...)

Atelier jeune public
Mercredi 8 avril 2020

Annulé (Dis-moi comment tu te tiens...)

... je te dirai ce que tu fais, ce que tu ressens.

 

ANNULÉ

 

La posture d'un personnage sculpté témoigne de ce qu'il est en train de faire. Elle trahit aussi son état, ses sentiments.

Tu modèleras un personnage avec de l'argile en cherchant à faire ressentir sa fatigue, sa joie, sa concentration.

Informations pratiques

Lieu :

10, rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine

Horaires & Tarifs :

15h00


Durée : 2h

 

À partir de 5 ans

5€ par enfant


Réservation conseillée par téléphone au 03 25 24 76 34 ou par courriel

Visite découverte

Dimanche 15 mars

Découverte des collections permanentes

Visite découverte
Dimanche 15 mars

Découverte des collections permanentes

 

Cette visite découverte d’une heure et demie propose une première approche du musée et de ses collections. Pourquoi un musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine ? Que signifie la prolifération de sculptures dans l’espace public ? Qu’est-ce que la sculpture d’édition ? Quelles sont les nouvelles formes de représentation du mouvement qui symbolisent si bien le XIXe siècle ? Replacée dans le contexte de la création sculpturale de son époque, la personnalité de Camille Claudel apparaît nettement.

 

Crédit photographique : musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Marco Illuminati

 

Informations pratiques

Lieu :

10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine

Horaires & Tarifs :

15h00


Durée : 1h30

 

Tarif : 3 € en plus du billet d'entrée au musée

 

Places limitées, réservation conseillée par téléphone au 03 25 24 76 34 ou par courriel