Masque d'Apollon
Masque d'Apollon
Legs de Rhodia Dufet-Bourdelle à la Ville de Paris, 2002. Fonte Susse frères, épreuve n°7, 1982
La Tête d’Apollon fait partie des nombreux sujets antiques traités par Antoine Bourdelle, qui lui ont inspiré quelques-unes de ses œuvres les plus marquantes : Pénélope, Héraklès archer, Centaure mourant et, donc, Apollon. L’artiste nous propose une vision originale de ses traits, à rebours de l’habituelle représentation lisse et idéalisée du dieu des arts, incarnation de l’harmonie et de la beauté masculine.
Cette œuvre atypique est issue d’une longue gestation qui a duré de 1898 à 1909. La tête initialement modelée est restée entreposée dans l’atelier de l’artiste et s’est déformée et craquelée, en particulier autour de l’œil et sur la joue gauche. Lorsque Bourdelle l’a retrouvée plusieurs année après, il a décidé de la mouler telle quelle, intégrant dans son œuvre les accidents causés par le dessèchement de la terre. Il a ensuite complété ce Masque pour créer la Tête d’Apollon en ronde-bosse, toujours marquée par les stigmates du temps comme autant de cicatrices attestant la puissance terrible du dieu.
Bourdelle a expliqué que cette œuvre avait marqué un tournant dans son parcours d’artiste, le moment où il s’était détaché de la manière de son ancien maître Auguste Rodin. Il lui a d’ailleurs offert le plâtre original du Masque, dédicacé « Au grand maître Rodin ». Celui-ci a ainsi résumé les voies divergentes prises par leur travail : « Pour moi, la grande affaire, c’est le modelé. Pour Bourdelle, c’est l’architecture. J’enferme le sentiment dans un muscle. Lui il le fait jaillir dans un style. »
La Poursuite ou La Course
La Poursuite ou La Course
La Poursuite de Paul Richer appartient à la série des « Exercice athlétiques » réalisés en plâtre dans les années 1890. Trois athlètes sont lancés dans une course : l’attitude de leur corps, l’expression de leur visage attestent d’un effort particulier. Chacun est représenté dans un stade différent de la course à pied : l’impulsion, la phase de suspension et l’appui. La nudité permet l’étude minutieuse de chaque muscle, os, tendon mis en action. Pour sa réalisation, Paul Richer s’inspire du procédé de la chronophotographie. Ce procédé fut mis au point simultanément par le britannique Eadweard Muybridge et le français Etienne-Jules Marey. Il permet, par la prise de photographies à intervalles réguliers et très rapprochés, de rendre visibles les différentes phases qui composent un mouvement : monter un escalier, s'asseoir sur une chaise, porter un objet etc. L’objectif de cette sculpture est de donner une image scientifiquement juste d’un exercice physique tel que la course à pied.
En 1896, en tant qu’élève du professeur Charcot à l’hôpital de la Salpêtrière, Paul Richer aborde la question de la physiologie du mouvement en faisant réaliser une série de photographies. Il s’intéresse également à l'étude scientifique et artistique des exercices physiques en vue de l'Exposition universelle de 1900. Pour ce travail, il dessine ses observations de l'anatomie et du mouvement du corps d'après modèle vivant. Puis il réalise des statuettes et des sculptures grandeur nature.
Cette étude s’inscrit dans les recherches plus générales de Paul Richer lui permettant d’établir une norme morphologique de référence. Afin de décrire les dégradations du corps liées aux maladies et à la vieillesse, son choix se porte par opposition sur le prototype de l’homme parfait : l’athlète. En 1893, il publie Le Canon des proportions du corps humain, bilan de ses recherches dont La Poursuite est un exemple.
Visite Camille Claudel
Visite thématique
Cette visite thématique replace le parcours de Camille Claudel dans son contexte historique et biographique et propose une découverte approfondie de ses œuvres, tout au long de sa carrière.
Crédit photographique : Vue de la salle de La Valse, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Marco Illuminati
Conte
Persée
A travers le conte, les sculptures se racontent. Petits et grands, venez à la rencontre des personnages qui peuplent le musée et laissez-vous porter par leur histoire.
Crédit photographique : Camille Claudel, Persée et la Gorgone, modèle vers 1897, taille en marbre, en 1902, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h
Tarif : gratuit sur présentation du billet d'entrée au musée
Groupes de 10 personnes maximum. Sur réservation par téléphone au 03 25 24 76 34 ou par courriel
Conte
Conte Sakountala et Vertumne et Pomone
A travers le conte, les sculptures se racontent. Petits et grands, venez à la rencontre des personnages qui peuplent le musée et laissez-vous porter par leur histoire.
Crédit photographique : Camille Claudel, L'Abandon, modèle vers 1886, font Blot 1905, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Marco Illuminati
Les femmes du musée Camille Claudel
Visite découverte
Qui sont les femmes qui se cachent derrière les sculptures du musée ? Certaines nous sont familières, d'autres moins. Femmes de chair, de bronze ou de marbre ; sculptrice, modèle, amante adorée ou amoureuse délaissée, magicienne, déesse, héroïne... Les femmes sont partout, même là où on ne les attend pas.
Crédit photographique : vue de la salle sur l'idéal féminin, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Marco Illuminati
Les œuvres disparues de Camille Claudel
Visite thématique
Le mythe de Camille Claudel s'est construit sur le vol supposé de ses œuvres. Mais elle raconte dans certaines de ses lettres avoir déruit elle-même de nombreuses sculptures dans des moments de détresse. Cette visite sur les œuvres disparues de Camille Claudel est comme une enquêtre qu'il faut mener à travers les esquisses et les dessins qui témoignent de son travail de recherche artistique, les photographies d'époque, la correspondance de l'artiste et le témoignagne des ses contemporains. Cette visite est aussi l'occasion de découvrir Le Dieu envolé, une oeuvre de Camille Claudel perdue jusqu'en 1986 et acquise par le musée en mars 2021.
Crédit photographique : Camille Claudel, Clotho, modèle 1893, taille en marbre 1897. Photographie de la Clotho en marbre, aujourd'hui disparue, reproduite dans la revue L'Art décoratif en 1913 © Lémery et TRIBVN
Visite Camille Claudel
Visite thématique
Cette visite thématique replace le parcours de Camille Claudel dans son contexte historique et biographique et propose une découverte approfondie de ses œuvres, tout au long de sa carrière.
Crédit photographique : Vue de la salle de La Valse, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h00
Durée : 1h
Tarif : 3€ en plus du billet d'entrée au musée
Groupes de 10 personnes maximum. Sur réservation par téléphone au 03 25 24 76 34 ou par courriel
Être sculpteur au XIXe siècle
Visite thématique
Quatre sculpteurs ont vécu à Nogent-sur-seine au XIXe siècle : Marius Ramus, Paul Dubois, Alfred Boucher et Camille Claudel. Tous ont suivi un enseignement artistique, mais dans des conditions et avec des expériences différentes. Comment un jeune artiste peut-il espérer accéder à la notoriété ? Quelles sont les étapes indispensables pour réaliser une scupture ? Et devient-on sculptrice comme on devient un sculpteur ? Cette visite vous invite à entrer dans les coulisses de la création des œuvres.
Crédit photographique : Alfred Boucher, Le sculpteur florentin, 1883, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Yves Bourel
Être sculpteur au XIXe siècle
Visite thématique
Crédit photographique : Alfred Boucher, Le sculpteur florentin, 1883, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Yves Bourel
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h00
Durée : 1h
Tarif : 3€ en plus du billet d'entrée au musée
Groupes de 10 personnes maximum. Sur réservation par téléphone au 03 25 24 76 34 ou par courriel