Jeune fille de Bou-Saâda

BARRIAS Louis Ernest
Jeune fille de Bou-Saâda Jeune fille de Bou-Saâda

Jeune fille de Bou-Saâda

BARRIAS Louis Ernest (1841-1905)
1890 Édition en bronze et en marbre avec des incrustations de turquoises et de nacre 1910 H 71 cm • L 69 cm • P 58 cm Origine : Dépôt du Musée des Arts décoratifs, Paris, en 2017. Legs du docteur Baillif en 1916 N° d'inventaire : D2017.3.7 Copyright : Les Arts décoratifs, Paris / Jean Tholance

Le sculpteur a élaboré Jeune Fille de Bou Saâda pour la tombe du peintre orientaliste Gustave Guillaumet, au cimetière de Montmartre à Paris. Il y a repris la composition d’une de ses œuvres de jeunesse, La Fileuse, souvenir de Mégare, tout en citant un tableau du peintre, Tisseuses à Bou Saâda. La position et le geste des bras sont issus de la fileuse, de même que le tabouret bas, identique à celui de la jeune Grecque. La coiffure et le costume sont plus proche des tisseuses du tableau et, avec le tapis qui recouvre le tabouret, ils donnent une couleur orientaliste à cette figure algérienne.

Alors que la sculpture d’origine est en bronze uniquement, cette réduction associe le marbre pour les carnations et le bronze pour les vêtements, les cheveux et le mobilier. Différentes patines plus ou moins dorées permettent de distinguer le tabouret du tapis, le voile de la tunique ou encore le vêtement des agrafes, celles-ci étant en outre agrémentées d’incrustations de turquoises et de nacre. Cet usage de la polychromie évoque les statues chryséléphantines de la Grèce antique tout en apportant un caractère précieux qu’on associait volontiers à l’Orient.