Statue équestre de Jeanne d'Arc
DUBOIS PaulStatue équestre de Jeanne d'Arc
DUBOIS Paul (1829-1905)Au XIXe siècle, des statues de Jeanne d’Arc sont érigées sur de nombreuses places publiques françaises. Conscient de cet enjeu, Paul Dubois a déjà élaboré un projet de statue équestre de l’héroïne lorraine lorsque l’Académie de Reims lui commande le monument, en 1885. Le sculpteur combine deux registres iconographiques pour la représentation de Jeanne : la guerrière en armure prête au combat, l’épée levée, mais également l’inspirée, les yeux tournés vers le ciel.
Pour élaborer son œuvre, Paul Dubois exécute un très grand nombre d’études. Il étudie l’anatomie du cheval et ses différentes allures, ce qui lui permet de les synthétiser dans sa sculpture. Pour la représentation de l’armure, il mène des recherches poussées dans des livres anciens mais aussi dans les musées de toute l’Europe, afin d’être au plus proche de la vérité historique. Des carnets de croquis, des études de têtes de Jeanne d’Arc en plâtre ainsi que neuf maquettes du groupe en cire dont une conservée par le musée Camille Claudel, témoignent de ce long travail préparatoire.
Le modèle en plâtre du monument est présenté au Salon de 1889 et offert à la ville de Nogent-sur-Seine lors de la création du musée municipal, en 1902. Il en existe quatre exemplaires en bronze : le premier inauguré en 1896 par le Président Félix Faure sur le parvis de la cathédrale de Reims, ceux de la place Saint-Augustin à Paris et du parvis de l’église Saint-Maurice à Strasbourg et un quatrième, légèrement plus petit, au Meridian Hill Park de Washington. Fort du succès de l’œuvre auprès du grand public, Paul Dubois obtient un contrat d’une durée de vingt ans avec le fondeur Barbedienne pour son édition en trois grandeurs (99, 75 et 56 cm).