Autour de 1880, le thème du travail envahit le champ artistique. Des sculpteurs tels qu’Auguste Rodin, Constantin Meunier ou Jules Dalou représentent les différents métiers avec leurs gestes, leurs outils, leurs vêtements particuliers, pour glorifier le travail ou au contraire dénoncer les dérives de la condition ouvrière.

Anatole Guillot, Frise du travail, 1900, Troyes, musée des Beaux-Arts (détail)

Photo : Carole Bell, Ville de Troyes

Alexandre Charpentier aimait à se définir par ce beau néologisme bas-relièfeur. Il était reconnu pour ses médailles et plaquettes, des objets de petites dimensions, sculptés en léger relief.

Quelle image voudrais-tu faire circuler de mains en mains ?

Jules Dalou, Terrassier, 1901, plâtre patiné, Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris © Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris

Quatre sculpteurs ont vécu à Nogent-sur-seine au XIXe siècle : Marius Ramus, Paul Dubois, Alfred Boucher et Camille Claudel. Tous ont suivi un enseignement artistique, mais dans des conditions et avec des expériences différentes. Comment un jeune artiste peut-il espérer accéder à la notoriété ? Quelles sont les étapes indispensables pour réaliser une sculpture ? Et devient-on sculptrice comme on devient un sculpteur ? Cette visite vous invite à entrer dans les coulisses de la création des œuvres.

Crédit photographique : Alfred Boucher, Le sculpteur florentin, 1883, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Yves Bourel

Après observation des œuvres de Camille Claudel, Femme accroupie  et L’Homme penché, ainsi que de La Misère de Jules Desbois, chaque participant réalise un personnage restreint par l’espace dans lequel il a été placé. Et il est tellement serré qu’il peut même en être complètement déformé !

Victor Prouvé, Le Forgeron, modèle pour le fronton de la Maison du peuple de Nancy, vers 1901-1902, plâtre, Nancy, musée de l’Ecole de Nancy ©Nancy, musée de l’Ecole de Nancy/Claude Philippot 

Des personnages dans une ambiance de lignes droites, cercles… Quel rythme proposerez-vous dans un bas-relief dynamique ?

Détail d'Ossip Zadkine, Ouvriers au travail, vers 1935, plâtre, Paris, musée Zadkine © CCO Paris Musées / musée Zadkine

Inspiré par le masque d’Apollon d’Antoine Bourdelle et des portraits de jeune fille, de vieille femme, d’homme barbu, chaque participant réalise son propre visage en bas-relief.

Réalisation en argile

Camille Claudel, Giganti, 1885, Bronze © Marco Illuminati

Pour commencer, nos petits explorateurs reçoivent la mission de trouver la chouette du musée. Une fois celle-ci accomplie, rendez-vous dans l’atelier pour modeler la leur en argile.

© Frédéric Lopez

Le mythe de Camille Claudel s'est construit sur le vol supposé de ses œuvres. Mais elle raconte dans certaines de ses lettres avoir détruit elle-même de nombreuses sculptures dans des moments de détresse. Cette visite sur les œuvres disparues de Camille Claudel est comme une enquête qu'il faut mener à travers les esquisses et les dessins qui témoignent de son travail de recherche artistique, les photographies d'époque, la correspondance de l'artiste et le témoignagne de ses contemporains. Cette visite est aussi l'occasion de découvrir Le Dieu envolé, une œuvre de Camille Claudel perdue jusqu'en 1986 et acquise par le musée en mars 2021.

Crédit photographique : Camille Claudel, Clotho, modèle 1893, taille en marbre 1897. Photographie de la Clotho en marbre, aujourd'hui disparue, reproduite dans la revue L'Art décoratif en 1913 © Lémery et TRIBVN

L’architecture du musée sera observée du dehors et du dedans pour être photographiée sous tous les angles. Les formes qui la structurent, sa matérialité et ce qu’elle laisse voir ou deviner de l’extérieur, puis de l’intérieur, son environnement… vont nous interroger tout au long de l’après-midi.

Photographier le bâtiment et ses détails vont permettre aux participants de regarder autrement cet écrin ainsi que la magnifique collection qu’elle recèle.

www.philippebrame.com

Cliché du musée Camille Claudel, musée Camille Claudel,  Nogent-sur-Seine © Sandro

Cette journée accompagnée de la conteuse Célia Chambaud est propice à la découverte de la nature. Le matin, une balade au bord de la Seine pour profiter du paysage et pour écouter une histoire qui aurait pu se passer là. L'après-midi, ce sont les œuvres du musée qui racontent leur histoire. Et pour finir cette journée en beauté, un atelier de pratique artistique invite parents et enfants à s'inspirer de toutes ces histoires pour une production artistique.