Période: 
1864-1943

La Sirène ou La Joueuse de flûte

La Sirène ou La Joueuse de flûte

La Sirène ou La Joueuse de flûte

vers 1905 H. 53 cm • L. 27 cm • Pr. 34 cm Origin : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° of inventory : 2010.1.22 Copyright : musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine / Marco Illuminati

Fonte Eugène Blot, 1905


Camille Claudel a réalisé La Sirène ou La Joueuse de flûte vers 1904-1905. Le fondeur Eugène Blot a acquis le plâtre pour éditer six exemplaires en bronze. C’est l’un de ces exemplaires qu’il est possible d’admirer au musée Camille Claudel.

Une jeune femme d’une grande sensualité, le dos cambré, l’importance des hanches accentuée par des jambes accolées, est assise sur un rocher. Sa main droite effleure une flûte. La tête relevée, la femme approche sa bouche de son instrument mais ne le touche pas. Le souffle semble s’échapper de ses lèvres, laissant imaginer une musique envoûtante. La légèreté des draperies, dans le style Art nouveau, les doigts au fin modelé, accompagnent le mouvement des bras, dans une envolée musicale.

La sculptrice a évoqué cette œuvre dans plusieurs lettres adressées à Eugène Blot. Dans la première lettre, elle propose de lui vendre « une petite faunesse ». Ensuite, dans une autre lettre, elle lui fait part d’une idée pour une version intégrant l’onyx : «  Vous pouvez, si le cœur vous en dit, faire faire une de vos Sirènes avec un rocher en onyx vert (rappelant la mer) ; la flûte en métal brillant. ». Cette version a sans doute été envisagée par Eugène Blot, mais n’a jamais été réalisée.

De la faunesse ou de la sirène, créatures mythologiques, Camille Claudel ne retint pas les aspects monstrueux, mais le lien étroit de chacune à la musique et à la sensualité. La sculptrice n’a-t-elle pas insisté sur l’aspect dangereusement séducteur de la joueuse de flûte susceptible de charmer le visiteur ?

L'Implorante (grand modèle)

L'Implorante (grand modèle)

L'Implorante (grand modèle)

1899 H. 67 cm • L. 72 cm • Pr. 59 cm Origin : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° of inventory : 2010.1.15 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati

Fonte Eugène Blot n°5, 1905


Voir aussi dans les collections :

Persée et la Gorgone

Persée et la Gorgone Persée et la Gorgone

Persée et la Gorgone

vers 1897 H. 196 cm • L. 111 cm • Pr. 90 cm Origin : Achat aux Assurances générales de France avec la participation de l'Etat (Fonds national du patrimoine) et de mécénat d'entreprises, 2009 N° of inventory : 2009.1.1 Copyright : Marco Illuminati / Yves Bourel


« C’est Médusa », « C’est Percy Jackson ! ». Dès qu’ils aperçoivent Persée et la Gorgone, sculpture en marbre de Camille Claudel, les enfants sont heureux de reconnaître le sujet de l’œuvre grâce à une série de romans qui leur est destinée.

Cette version achevée en 1902 est le seul marbre monumental de Camille Claudel. Commandée par la comtesse de Maigret, mécène de l’artiste, la taille du marbre a été confiée à François Pompon, d’après le modèle en plâtre exposé au Salon du Champ-de-Mars en 1899.

La mythologie grecque en est bien la source d’inspiration. Athéna transforma les trois sœurs Gorgones en monstres par vengeance. Leurs chevelures qui les rendaient autrefois irrésistibles auprès de leurs prétendants furent remplacées par des serpents et la déesse les affubla d’ailes d’or. Elles avaient également le pouvoir de pétrifier tous ceux qui croisaient leur regard. Persée réussit toutefois l’exploit de trancher la tête de Méduse, seule mortelle des trois Gorgones, en utilisant son bouclier poli en guise de miroir, pour la voir sans la regarder.

Persée est triomphant. Les serpents s’enroulent autour du bras du héros victorieux brandissant la tête. Des entrelacements figurant du sang s’échappent du cou de la Gorgone et se mêlent à un drapé, dirigeant le regard du visiteur jusqu’au corps sans tête de Méduse, qui gît, recroquevillé. Dans sa main droite, Persée tenait un bouclier, qui a aujourd’hui disparu. Le sujet de la sculpture est aisément identifiable : Camille Claudel montre à la fois la joie du vainqueur et sa lutte récente contre la créature. Quant aux postures des personnages, l’artiste les a reprises de deux de ses œuvres antérieures, La Valse et la Femme accroupie. À qui donc le visage de la Gorgone a-t-il emprunté ses traits ? Paul Claudel écrit en 1951 dans Ma sœur Camille : « Ce visage au bout de ce bras levé, oui, il me semble bien en reconnaître les traits décomposés. » ; sans le dire explicitement, l’écrivain sous-entend que sa sœur se serait représentée.

 

 

Entreprises mécènes : EDF, Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne, Saipol et Diester industrie, SCS Sorodi, Groupe Soufflet, Nature d'origine, POK, Gaget, A.N.A.U. architectes, SIABA, Larbaletier, Lenoir et associés architectes, ACMM, Imprimerie La Renaissance, Emin Leydier, Prieur et associés.

L'Âge mûr

L'Âge mûr L'Âge mûr L'Âge mûr

L'Âge mûr

1899 H. 61,5 cm • L. 85 cm • Pr. 375 cm Origin : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° of inventory : 2010.1.16 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati

Fonte Eugène Blot, n°3, 1907


Avec L’Âge mûr, Camille Claudel montre sa maîtrise artistique et sa créativité, parvenues à maturité. L’artiste traite ici du temps qui passe, de la vieillesse et de la mort, sujets chers aux symbolistes. La composition parfaitement maîtrisée traduit la fuite inexorable du temps : une diagonale relie le corps de la jeune femme suppliante à la main tendue de l’homme et à la draperie de la vieille femme. Les différents niveaux de la terrasse accentuent encore cette marche dont l’issue ne peut être que la mort. L’artiste excelle ici à représenter plusieurs moments d’une même histoire : la jeune femme montre douleur puis résignation, l’homme tente de résister mais déjà se laisse entrainer. Surtout, Claudel joue avec les vides, qui font partie intégrante de l’œuvre : l’espace entre les mains de l’homme et de la femme exprime à lui seul toute la tension émotionnelle de ce moment.

Évoqué dès 1890 dans une lettre de l’artiste, L’Âge mûr connaît une longue genèse et est exposé pour la première fois au public en 1899. Après plus de dix ans d’échanges et de tractations entre Camille Claudel et l’État, la commande publique en marbre ou en bronze de cette œuvre ne voit finalement jamais le jour. Mais un collectionneur privé, le capitaine Tissier, commande L’Âge mûr en bronze, qui est fondu en 1902. Puis, à partir de 1907, Eugène Blot, galeriste, éditeur et fidèle soutien de la sculptrice, commercialise une réduction en bronze de ce groupe.

On a souvent réduit cette œuvre à sa dimension autobiographique. Mais si la sculpture fait écho à sa séparation d'Auguste Rodin, Camille Claudel y évoque avant tout la destinée humaine : cette allégorie des âges de la vie, montrant le passage de la jeunesse à l’âge mûr puis à la vieillesse, revêt une portée universelle. Surtout, la sculptrice affirme son autonomie artistique, par une expressivité, un traitement de l’espace et une vie intérieure des personnages qui n’appartiennent qu’à elle.

La Valse

La Valse La Valse La Valse La Valse

La Valse

1889-1905 H. 41,5 cm • L. 37 cm • Pr. 20,5 cm Origin : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° of inventory : 2010.1.11 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati

Emile Muller no14


La Valse (The Waltz) is arguably Camille Claudel’s most famous work. It was conceived between 1889 and 1893 and coincides with a period of intense production and the artist’s passionate relationship with Auguste Rodin.

In 1892, Claudel applied to the State for a marble commission, but the Beaux-Arts inspector refused the first version that featured dancers who were completely naked. To accommodate his expectations, the artist transformed the work by adding draperies, but the transition to marble was unsuccessful.

She then reworked the group and proposed a third version, with fewer draperies, smaller dimensions, and produced in several materials. It is examples of this third version that are presented in the Camille Claudel Museum. Only one of these examples in flamed stoneware has presently been located.

In the 19th century, the waltz was the couple’s dance by excellence and ballroom dancing spread throughout society. However, Claudel was not interested in recounting anecdotes or passing trends. The partial nudity of the dancers removes them from any temporal context and draws them towards a sense of universality. In this respect, the artist adheres to the symbolist trend. The swirling movement of the waltzers and the couple’s embrace embody the concept of a sensual dance. The diagonal of the bodies underlines imbalance, and the skirt accentuates the spiralling movement of the figures. In this way, the next step is already being suggested: The artist thus shows how swiftly the waltz unfolds, drawing the couple into a whirlwind that never seems to stop. With The Waltz, Camille Claudel won the appreciation of many of her contemporaries: “Only an elevated and open mind could have conceived this embodiment of what cannot be seen”, wrote Léon Daudet.

 

L'Abandon

L'Abandon L'Abandon

L'Abandon

vers 1886 H. 42,3 cm • L. 39,1 cm • Pr. 20,5 cm Origin : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° of inventory : 2010.1.23 Copyright : Marco Illuminati

Fonte Eugène Blot n°2, 1905


Cette sculpture en bronze est un petit modèle édité en 1905 par le fondeur et collectionneur Eugène Blot d’après un groupe réalisé par Camille Claudel entre 1886 et 1888, alors qu’elle travaillait dans l’atelier d’Auguste Rodin. Cette version a été légèrement revue par rapport au plâtre plus grand que nature qui fut exposé en 1888 au Salon des artistes français sous le titre Sakountala et qui obtint une mention honorable. L’homme est agenouillé, il soutient la jeune femme qui est debout. Celle-ci replie son bras droit pour cacher son sein, s’appuie sur sa jambe gauche. Le reste du corps se relâche, la femme s’abandonne entièrement dans les bras de l’homme. Les visages sont proches, il semble murmurer à son oreille ou prêt à lui donner un baiser. La source première, comme l’indique le titre du plâtre, est un drame écrit au IVe ou Ve siècle par le poète hindou Kalidasa : lors d’une partie de chasse, le roi Douchmanta rencontre la jeune Sakountala. Tous deux tombent immédiatement amoureux mais le roi doit quitter la jeune femme. En gage de son amour, il lui offre un anneau pour lui permettre de se faire reconnaître. Toutefois, victimes d’une vengeance, Sakountala se fait dérober l’alliance et Douchmanta oublie sa fiancée. Il finit par recouvrer la mémoire grâce à un pêcheur qui lui rapporte la bague trouvée dans le ventre d’un poisson. Un doute subsiste sur l’épisode qui a inspiré Camille Claudel. L’artiste a peut-être représenté la rencontre entre les deux amoureux. Il est aussi possible de voir dans cette sculpture le moment des retrouvailles alors que l’amant implore le pardon de Sakountala. Quoi qu’il en soit, cette sculpture dépasse la transcription d’un moment d’une histoire. L’Abandon : le titre de l’édition en bronze, est désormais allégorique, montrant l’importance accordée à la posture de l’amante confiante, qui s’abandonne dans les bras de l’être aimé. Camille Claudel interroge le lien amoureux, ses nuances et ses subtilités. L’enlacement du couple dévoile la ferveur amoureuse. Dans L’Abandon, les corps s’effleurent à peine, soulignant la délicatesse des sentiments.

La Fortune

La Fortune

La Fortune

1902-1905 H. 47,4 cm • L. 35,5 cm • Pr. 24,7 cm Origin : Achat à Reine-Marie Paris en 2008 N° of inventory : 2010.1.21 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati

Fonte Eugène Blot, 1905


The Bavardes or the Loveseats

 The Bavardes or the Loveseats  The Bavardes or the Loveseats

The Bavardes or the Loveseats

1893-1905 H. 32 cm • L. 34 cm • Pr. 24 cm N° of inventory : 2010.1.17 Copyright : musée Camille Claudel, Marco Illuminati


Aurora

Aurora Aurora

Aurora

Circa 1900-1908 H. 32,5 cm • L. 27,2 cm • Pr. 31 cm Origin : Camille Claudel Nogent-sur-Seine Museum, Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. N° of inventory : 2010.1.13 Copyright : musée Camille Claudel, Marco Illuminati