Cet après-midi, on se retrousse les manches pour expérimenter le modelage de l’argile, le moulage de plâtre et, pour les plus grands enfants, la taille d’un matériau dur.

Fonderie la Plaine-Jeune Fille Lisant-cire fonderie, musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine © Marco Illuminati

Le musée Camille Claudel propose un cycle sur les techniques pour comprendre la manière dont les sculpteurs travaillent depuis l’ébauche jusqu’à la diffusion de l’œuvre. Le 9 juin, une conférence et une démonstration invitent à approfondir la question de l’édition à travers une double approche historique et technique.

Fondée en 1834, la maison Barbedienne développe la production industrielle de petits bronzes d’édition, grâce au procédé de réduction mécanique inventé par Collas, et connaît un rayonnement immense pendant plus d’un siècle. À travers cette histoire, la conférence présente le rôle de l’éditeur dans la chaîne de production artistique et dans la diffusion des modèles.

Pour prolonger la conférence, une démonstration participative de fonte au sable invite à découvrir une technique largement employée au XIXe siècle par les entreprises de bronzes d’art, qui permet une production rapide et économique ainsi qu’une large diffusion de la sculpture d’édition. Les visiteurs qui le souhaitent peuvent prendre part à la réalisation d’un moule en sable.

Programme

14h
La sculpture d’édition à travers l’histoire de la maison Barbedienne
Par Florence Rionnet, docteur en histoire de l’art, responsable des partenariats scientifiques au Conseil départemental de Vendée.

16h
Démonstration de fonte en sable
Par Pascal Faron, Laboratoire de création artistique autour du bronze, Lycée Joliot-Curie, Romilly-sur-Seine.

Possibilité de participer à la réalisation d’un moule en sable. Session de 30 minutes, 12 personnes maximum par session.

Emmanuelle et Véronique Pépin proposent une déambulation dans le musée et une présentation de leur travail à mi-parcours de la résidence d’artiste. Après une courte visite dans les salles, Véronique Pépin présentera ses sculptures en cire. Pour clore cette soirée, Emmanuelle Pépin proposera une courte performance dansée dans l’auditorium.

« L’étreinte de la mort est comme la morsure d’un amant qui fait mal et qu’on désire », déclamait la Cléopâtre de Shakespeare. Dans la mythologie antique, Eros (amour) et Thanatos (mort) sont frères contraires et similaires. Depuis le mythe d’Orphée, à travers les beaux-arts, la littérature et la musique, ils cohabitent ensemble au fil de l’histoire jusqu’à se fondre dans l’image de la femme fatale au tournant du XX^e siècle. À la même époque, Camille Claudel aboutit à sa propre formulation dans laquelle transparaît son interrogation sur la condition existentielle et la destinée humaine, où cohabitent à leur tour l’amour et la mort avec des œuvres aussi emblématiques que L’Abandon, L’Âge mûr, Persée et la Gorgone ou encore La Valse.

Cette visite thématique replace le parcours de Camille Claudel dans son contexte historique et biographique.

18h Conférence par Sébastien Denisselle,
professeur d’éducation musicale et compositeur

« Une Marie Laurencin pour l’oreille » : c’est ainsi que Jean Cocteau parlait de Germaine Tailleferre. Unique femme du célèbre groupe des Six et appartenant à une génération postérieure à Camille Claudel, Germaine Tailleferre (1892 – 1983) est l’une des premières femmes à s’imposer en tant que compositrice. Son œuvre essentiellement axé sur la musique de chambre nous propose un catalogue conséquent marqué par le néo-classicisme de l’époque.

19h Concert par l’association Les Belles Écouteuses

- Quatuor à cordes de Germaine Tailleferre (1917-1919),
- Trio pour violon alto et violoncelle de Jean Cras (1879-1932).
Sébastien Denisselle, professeur d’éducation musicale et compositeur (violon), Jean-Charles Ferreira, professeur d’alto au Conservatoire à Rayonnement départemental Marcel Landowski de Troyes (violon), Clément Ferreira, diplômé du Conservatoire à Rayonnement régional de Reims (alto) et Mathilde Radelet, professeur de violoncelle au Conservatoire à Rayonnement départemental Marcel Landowski de Troyes (violoncelle).

En partenariat avec Les Belles Écouteuses Concert

Les collections du musée ont été enrichies de quatre nouvelles œuvres à découvrir dans les salles.

Grâce au soutien de M. Jean Maccagno et de l’association des Amis du Musée Camille Claudel, la Ville de Nogent-sur-Seine a acquis une esquisse en cire de Paul Dubois pour son Monument à Jeanne d’Arc. Présenté salle 3, face au plâtre monumental, ce travail préparatoire où les traces d’outils et de doigts sont bien visibles, permet de comprendre le travail du sculpteur et la recherche du mouvement.

M. Maccagno a également offert trois objets au musée : une plaquette d’Alfred Boucher représentant le Docteur Ollier de profil pour commémorer l’érection du monument à Lyon, une médaille d’Alfred Boucher à l’effigie de l’industriel troyen Auguste Mortier et La Danseuse aux voiles d’Ernest Carrier-Belleuse. Ce sculpteur prolifique a connu un immense succès sous le Second Empire et a contribué à remettre l’art du XVIII^e siècle au goût du jour, comme en témoigne ce groupe en bronze doré. De nombreux artistes, parmi lesquelles Auguste Rodin, ont fait leur début dans son atelier. Cette œuvre permet aussi d’illustrer ses années de formation et de prendre la mesure de sa modernité.

Samedi 4 mai

À 14h et 16h Visite spéciale centrée sur les nouvelles acquisitions
Environ 45 minutes, dans la limite des places disponibles.

Dimanche 5 mai

15h Animaux de cire : atelier de modelage ouvert à tous

À partir de 5 ans. Les enfants de moins de 13 ans ne sont pas acceptés seuls. Les adultes participent avec les enfants à l'atelier.
Paul Dubois réalisait les études de ses sculptures en cire, comme en témoigne l’esquisse du Monument à Jeanne d’Arc. A votre tour de découvrir ce matériau étonnant pour modeler un petit animal.

16h Visite spéciale centrée sur les nouvelles acquisitions
Environ 45 minutes, dans la limite des places disponibles.

Crédit photographique : Ernest CARRIER-BELLEUSE, La Danseuse aux voiles, avant 1868. Nogent-sur-Seine, musée Camille Claudel © Christian Moutarde

Modeler d’après des modèles n’est pas si facile… mais tellement amusant ! Plusieurs participants posent tour à tour pendant que les autres les représentent. Il faudra faire preuve d’imagination pour assembler deux des personnages réalisés. Se feront-ils un câlin ? Se regarderont-ils ?

Camille Claudel, L'Abandon, vers 1886, bronze  © Marco Illuminati

L’étude d’après observation du modèle vivant joue un rôle fondamental dans l’enseignement des beaux-arts  et dans le travail des sculpteurs.

Une visite croisée en compagnie de Frédéric Marquis, sculpteur, Bruno Qualizza, modèle et Sandra Schneider, médiatrice au musée Camille Claudel vous propose de découvrir différents point de vue. Chacun dans son domaine parle du modèle vivant et de la création artistique.

Conçu en deux moments, ce rendez-vous est suivi d'un atelier de modelage. Il s'agit d'expérimenter la sculpture d'après modèle vivant et de comprendre le travail du volume.

Avec la participation de Frédéric Marquis, sculpteur et enseignant de sculpture à Paris Ateliers et Rambouillet, ancien étudiant de l’ENSBA et ancien pensionnaire de la Villa Médicis et de Bruno Qualizza, modèle.

« L’étreinte de la mort est comme la morsure d’un amant qui fait mal et qu’on désire », déclamait la Cléopâtre de Shakespeare. Dans la mythologie antique, Eros (amour) et Thanatos (mort) sont frères contraires et similaires. Depuis le mythe d’Orphée, à travers les beaux-arts, la littérature et la musique, ils cohabitent ensemble au fil de l’histoire jusqu’à se fondre dans l’image de la femme fatale au tournant du XX^e siècle. À la même époque, Camille Claudel aboutit à sa propre formulation dans laquelle transparaît son interrogation sur la condition existentielle et la destinée humaine, où cohabitent à leur tour l’amour et la mort avec des œuvres aussi emblématiques que L’Abandon, L’Âge mûr, Persée et la Gorgone ou encore La Valse.

Visite assurée et conçue par Eva Broso, guide-conférencière au musée Camille Claudel.