Hébé

FRANCESCHI Jules
Hébé Hébé Hébé

Hébé

FRANCESCHI Jules (1825-1893)
Vers 1869 Marbre H. 65 cm • L. 41 cm • Pr. 29 cm Origine : Achat 2006 N° d'inventaire : 2006.4 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati


La jeune Hébé est assise entre les ailes à demi-déployées de Zeus métamorphosé en aigle. D’une main elle caresse la tête du rapace, tandis que de l’autre elle tient la coupe symbole de son rôle d’échanson auprès des dieux de l’Olympe. Fille de Zeus et d’Héra, Hébé est chargée de verser le nectar et l’ambroisie qui leur assurent l’immortalité. L’aigle arbore une attitude protectrice. Le jeu de regards et de sourires entre les deux protagonistes témoigne d’une certaine complicité mais aussi de sensualité. Jules Franceschi représente le moment où la déesse donne à boire à Zeus qui s’enivre avant de partir enlever Ganymède, jeune adolescent dont il est amoureux. Suite à ce rapt, c’est Ganymède qui remplacera Hébé comme échanson des dieux. Hébé personnifie la jeunesse éternelle et est souvent représentée sous les traits d’une douce jeune fille entre l’adolescence et l’âge adulte. Son nom évoque ainsi la beauté, la grâce, la fraîcheur juvénile. Ce thème est particulièrement apprécié par les sculpteurs du XIXe siècle car il permet d’associer le corps féminin, gracile et vulnérable, à la puissance et à la force de l’aigle.

Né à Bar-sur-Aube, Jules Franceschi débute sa carrière à Paris comme ouvrier employé pour la décoration des immeubles. Il se forme ensuite dans l’atelier de François Rude pendant une dizaine d’années. Cette œuvre est un hommage à son maître qui avait réalisé une Hébé en 1855, pour la ville de Dijon. Taillée en marbre de Carrare, la sculpture de Franceschi se caractérise par le contraste qui oppose le corps poli à l'extrême au traitement finement détaillé de la chevelure de la déesse et des plumes de l'aigle.